Devenir hacker n’a jamais été aussi simple. Alors que l’utilisation de virus comme les ransomwares ne cesse de se développer, avec un nombre de victimes en constante augmentation, le « dark web » offre de plus en plus de services permettant l’amplification des actes de cybercriminalité sur le web.

Profits, retours sur investissements, places de marché : un champ lexical qui démontre que la cybercriminalité présente aujourd’hui les mêmes caractéristiques que les autres secteurs d’activités de l’économie.

Des serveurs en location

Cette industrialisation de l’activité d’hacking s’effectue en toute impunité au sein des zones les plus sombres de l’Internet, le dark-web.

Récemment, des chercheurs de Kaspersky Lab ont mis à jour l’existence d’une place de marché destinée exclusivement aux hackers. Ce forum créé en 2014 offre l’accès à un nombre important de serveurs piratés, permettant aux utilisateurs d’accéder aux données présentes sur ces serveurs ou de les utiliser afin de lancer des attaques en toute discrétion.

Selon l’étude menée, ce sont plus de 72,000 serveurs qui étaient disponibles à l’achat sur le site. Pour un tarif minimum de 6 dollars, n’importe qui, hacker en herbe ou pirate confirmé, peut s’acheter l’accès au serveur de son choix et l’utiliser comme il le souhaite.

L’existence et la popularité de ce forum, connu sous le nom de xDedic, montre parfaitement les tendances de développement de la criminalité digitale : mieux organisée et plus professionnelle, la cybercriminalité semble de plus en plus menaçante pour les particuliers, les entreprises et les gouvernements potentiellement cibles d’attaques.

De telles plateformes collaboratives pour hackers représentent une aubaine pour les cybercriminels, qui en plus de ces accès peuvent profiter de nombreux autres services pour faciliter leurs activités.

Des kits de cybercriminalité prêts à l’emploi

Il ne suffit aujourd’hui que de quelques euros et de quelques connaissances en informatique pour se lancer dans le business fructueux de la cybercriminalité. Une tendance qui fait le bonheur de cybercriminels expérimentés profitant d’un nouveau filon.

Et c’est en surfant sur la mode du DIY (Do it Yourself) que de nombreux pirates développent leurs affaires. Depuis plusieurs années, une des tendances en cybercriminalité est en effet l’utilisation de kits d’exploitation. Ces virus prêts à l’emploi sont créés et développés par des hackers chevronnés, puis commercialisés auprès des cybercriminels désireux de passer à l’action.

A l’image du forum xDedic, qui présentait un style efficace et professionnel, ces kits d’exploitation sont souvent livrés sous forme de logiciels à l’interface ergonomique, permettant une utilisation simple et intuitive adaptée aux pirates les moins expérimentés.

Le firewall-as-a-service pour riposter

Alors que le monde de la cybersécurité s’inquiète de cette démocratisation des activités de hacking, les spécialistes recherchent les meilleures solutions pour lutter contre ces menaces accrues.

Parmi elles le firewall-as-a-service, qui consiste pour les entreprises à faire appel à un prestataire extérieur pour garantir et maintenir la sécurité de leurs serveurs face aux risques accrues d’attaques criminelles en tout genre. Un nouveau type de service particulièrement adapté aux PME, parfois réticentes à l’idée d’investir dans la sécurité informatique et peu conscientes des risques.

Cette tendance au hacking démocratisé, associée au manque constant de protection de la part des utilisateurs – particuliers et professionnels – a de quoi inquiéter. Face à cette menace, la prévention reste la mesure la plus efficace. Antivirus, pare-feux, et prise de conscience des risques reste à ce jour les meilleurs alliés des utilisateurs. 

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