En totalisant 89% des requêtes mondiales effectuées sur les moteurs de recherche, Google domine aujourd’hui le marché de la recherche organique de façon gargantuesque, ne laissant que des miettes à ses quelques compétiteurs.
Des concurrents qui se battent souvent à armes inégales contre le géant américain, qui en plus d’écraser le secteur, ne cesse de se développer autour de nouveaux pôles technologiques.
Mais si 9 internautes sur 10 dans le monde utilisent Google, le moteur de recherche californien n’est pas pour autant épargné par des critiques de plus en plus fréquentes et virulentes sur sa politique de gestion des données personnelles.
Des attaques qui représentent autant d’opportunités pour de nouveaux moteurs de recherche alternatifs de venir piétiner les platebandes de Google.
Google, un géant critiqué
Car si Google domine toujours autant le marché, sa domination pourrait bien être mise à mal par les nombreuses controverses dont il fait l’objet. Pour être en mesure d’apporter des services de plus en plus adaptés aux besoins de ces utilisateurs, Google utilise de plus en plus d’outils permettant de mieux analyser et comprendre les requêtes des internautes. Localisation, historique de recherches, ou encore centres d’intérêts sont autant d’informations collectées et stockées dans les serveurs de Google.
Des technologies critiquées pour leur non-respect de la confidentialité, mais aussi pour une personnalisation à outrance des résultats proposés, souvent considérée comme une forme de censure par certains détracteurs.
La French-Tech face à Google
« Sécurité, confidentialité et respect de la vie privée ». Telle est justement la devise du moteur de recherche français Qwant, qui entend bien profiter des légers déboires de Google pour s’implanter dans le paysage des moteurs de recherche internationaux.
Pour garantir l’anonymat de ses utilisateurs, Qwant laisse de côté les fameux « cookies » chers à Google pour connaitre nos moindres préférences et habitudes, et ne collecte aucune donnée personnelle liée aux recherches effectuées. Un choix qui fait le bonheur des défenseurs de la confidentialité sur Internet.
Un credo qui semble fonctionner : en mai 2016, Qwant a attiré 21 millions de visiteurs provenant majoritairement de France et d’Allemagne. Un chiffre loin du milliard d’utilisateurs présents sur Google chaque mois, mais qui témoigne d’un potentiel certain pour le moteur de recherche d’origine française.
Alors que l’UE et de nombreux états européens s’attaquent aux dérives de Google, Qwant pourrait représenter dans le futur un outil de taille pour permettre à l’Europe de concurrencer l’hégémonie américaine incarnée par Google, Bing ou Yahoo.
Les moteurs de recherche nationaux comme alternative à Google
Bien que l’Internet soit souvent considéré comme un moyen de dépasser toutes les frontières, la domination de Google se heurte encore parfois aux limites géographiques et politiques.
Ainsi, certains moteurs de recherche luttent encore et toujours contre l’envahisseur. Des moteurs souvent locaux, qui profitent parfois de situations politiques défavorables au géant américain, offrant ainsi une domination territoriale à certains moteurs de recherche nationaux.
Parmi eux Baidu, le moteur de recherche chinois, ou encore Yandex en Russie qui dominent chacun de leurs coté leurs marchés nationaux. Une concurrence rendue possible par la méfiance des utilisateurs vis-à-vis de Google, mais aussi par des considérations géopolitiques bien spécifiques.
Des moteurs de recherche puissants sur leurs territoires, mais qui sont au moins autant critiqués que Google pour certaines de leurs pratiques. Très proche de leurs gouvernements respectifs, Baidu et Yandex, les deux entreprises sont souvent pointées du doigt pour la mise en place de censures à la demande des autorités.
Si l’on voit mal Google perdre du terrain face à ces concurrents plus ou moins puissants, la multiplication de moteurs de recherche alternatifs, qu’ils soient nationaux ou indépendants offre aux internautes une possibilité d’échapper à la surveillance mise en place par Google pour améliorer la qualité de ces services.